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Albi, cloître Saint Salvy

Publié le par aquarelles-buffiere

Cloitre saint salvy :

Le cloître, reconstruit en 1270 par Vidal Malvezi, fut détérioré pendant la Révolution française, les protagonistes le pillèrent et le revendirent en partie. 

L’aile méridionale, restée intacte, nous ravie par ses chapiteaux sculptés, des arcades et colonnades qui témoignent de l'époque du roman et du gothique.

 albi cloitre

Après un long week end, je reprend la plume...façon de parler (à quand la révision de toutes les phrases pré-définies ? y a plus de plumes, y a plus de papier, et d'ailleurs on parle pas, on écrit !)

Ci contre, mon aquarelle "Cloître Saint Salvy"... si cela ne vous donne pas envie de connaître Albi ! 

Juste pour vous dire que je me suis replongée dans l'histoire et je voulais vous faire une petite synthèse de l'épopée Cathare :

 

Il existe de nombreuses suppositions sur la provenance du mot « cathare » , une des versions  prétend que le mot vient du grec katharos « pur » , ou bien « catharoi » qui signifie, toujours en grec signifie une secte manichéenne africaine , on entend déjà ce terme dans le sermon de Echbert de Schönau, moine rhénan en 1163.

Autre citation ou on retrouve le mot Cathare , en 1241 dans un ouvrage de Monéta de Crémone « De Haeresi catharorum in Lombardia » … il y aurait donc eu des cathares en Lombardie !

Deuxième hypothèse, c’est Alain de Lille dans « De fide catholica » en 1200 qui propose 3 éthmologies : « Casti » : chaste, pur ; « cathar », en grec signifie : suinte le vice,

Ce qui laisse à penser qu’il y aurait eu confusion entre « cathar » , pur et « katarroos » , écoulement…. Suinter….et pour les détracteurs du mouvement forcément « suinter le vice »

Ce nom ayant été donné par les ennemis de ce mouvement religieux, une autre source noterait qu’il serait déduit de l’adoration du diable « catus », plusieurs autres possibilités ont été évoquées….

Les cathares eux, ne se nommaient jamais ainsi, ils avaient plusieurs dénominations, eux-mêmes se nommaient « Bons Hommes » et « Bonnes Dames » ou « Bons Chrétiens », l’inquisition les appelèrent « Parfaits » mais aussi « Albigeois .

Différents courants paraissent alors se rejoindre : manichéisme (Perse, 3ème siècle), bogomilisme (religion officielle en Bosnie jusqu’à la conquête turque) ,mais a ce jour, l’expansion du catharisme à partir de l’Europe Centrale n’est pas prouvée. Les communautés hérétiques sont apparues vers l’an Mil (Allemagne, Flandre, Champagne, Bourgogne) , dans ces régions le clergé à rapidement éradiqué le mouvement qui est resté actif dans le midi de la France, notamment dans le Sud Ouest ou se sont réfugiés la plupart des résistants, à l’époque, le Sud Ouest faisait foi d’une tolérance à l’égard de nombreux courants et religions, une cohabitation entre arianisme, islamisme, juifs.

Les Cathares, s’organisèrent en communautés très liées à l’artisanat , notamment le tissage.

Au 12ème siècle, il existerait près de 800 églises cathares en France, indépendantes, elles ne dépendaient pas du pape de l’Eglise Romaine ; elles étaient sous l’autorité d’un diacre et dirigées par un « ancien » ou une « prieure ».

les Parfaits et Parfaites recevaient le sacrement du « Consolament » (Imposition des Mains », ils pratiquaient la prédication.

La doctrine Cathare

La doctrine prend source dans le Nouveau Testament, plus précisément, l’Evangile selon Saint Jean et Saint Luc, l’interprétation de ces évangiles est complètement différente par rapport à l’interprétation de l’Eglise Catholique :

C’est un principe de dualité : le Bien correspondant à Dieu, dont l’œuvre est parfaite et éternelle,  le Mal dont l’esprit est mauvais, correspond au néant , un monde imparfait qui aura une fin quand les esprits réussiront à sortir de l’enveloppe charnelle pour retourner à Dieu. (Dieu (le Bien) est vainqueur sur les esprits mauvais (le Mal) qui redeviendra Néant pour l’éternité Le dualisme ainsi considéré est originel et éternel.

Les Cathares prêchaient le dénuement matériel total, un mépris du corps, qui aboutissait à un régime alimentaire strict, voire minimal , des relations sexuelles limitées , la pratique de la bonne chère et de plaisirs corporels étaient considérées comme impures, le respect strict de cette doctrine en faisait une religion des plus austères en regard des praticiens de l’église catholique romaine quelque peu dépravés à cette époque.

Leur prières étaient le « Notre Père », ils refusaient en bloc tous les sacrements de l’Eglise Catholique, le baptême étant appliqués à des nouveaux nés qui n’étaient pas en mesure de prendre l’engagement necessaire à une religion ; l’Eucharistie , refusée également , mais les cathares bénissent le pain lors du repas quotidien ; idem pour le mariage qui permet l’union corporelle d’un homme et d’une femme correspond au péché originel d’Adam et Eve.

Leur unique sacrement est le « consolament » (consolation) considéré comme un baptême , mais pour adultes. Il se pratique par imposition des mains, il est a la fois baptême et fait office d’extrême onction , il engage celui qui le reçoit( qui devient Bon Homme) aux respect des règles : pratique de l’ascèse, ne pas manger de viande, ne pas jurer,mentir, tuer, pratique de la morale évangélique.

La pauvreté étant prescrite, les Bons Hommes se devaient de gagner leur vie, ils avaient donc tous un travail manuel, ils vivaient dans des « maisons de parfaits ». Le fait le plus marquant est que bon nombre de cathares étaient issus de la bonne société : nobles, bourgeois qui abandonnaient toute leur fortune pour une bonne pratique de la dite religion.

Les cathares refusaient la procréation, donc astreints à la chasteté ; pour prêcher la bonne parole ils se contraignaient à sortir en binôme de même sexe, ce qui donnera  lieu, lors de l’inquisition à l’accusation de « bougrerie » (homosexualité).

Le jeune était couramment pratiqué, hors jeune tout produit provenant de la fornication (viandes et produits laitiers) étaient interdits.

Il existe de nombreuses suppositions sur la provenance du mot « cathare » , une des versions  prétend que le mot vient du grec katharos « pur » , ou bien « catharoi » qui signifie, toujours en grec signifie une secte manichéenne africaine , on entend déjà ce terme dans le sermon de Echbert de Schönau, moine rhénan en 1163.Autre citation ou on retrouve le mot Cathare , en 1241 dans un ouvrage de Monéta de Crémone « De Haeresi catharorum in Lombardia » … il y aurait donc eu des cathares en Lombardie !Deuxième hypothèse, c’est Alain de Lille dans « De fide catholica » en 1200 qui propose 3 éthmologies : « Casti » : chaste, pur ; « cathar », en grec signifie : suinte le vice, Ce qui laisse à penser qu’il y aurait eu confusion entre « cathar » , pur et « katarroos » , écoulement…. Suinter….et pour les détracteurs du mouvement forcément « suinter le vice »Ce nom ayant été donné par les ennemis de ce mouvement religieux, une autre source noterait qu’il serait déduit de l’adoration du diable « catus », plusieurs autres possibilités ont été évoquées….Les cathares eux, ne se nommaient jamais ainsi, ils avaient plusieurs dénominations, eux-mêmes se nommaient « Bons Hommes » et « Bonnes Dames » ou « Bons Chrétiens », l’inquisition les appelèrent « Parfaits » mais aussi « Albigeois .Différents courants paraissent alors se rejoindre : manichéisme (Perse, 3ème siècle), bogomilisme (religion officielle en Bosnie jusqu’à la conquête turque) ,mais a ce jour, l’expansion du catharisme à partir de l’Europe Centrale n’est pas prouvée. Les communautés hérétiques sont apparues vers l’an Mil (Allemagne, Flandre, Champagne, Bourgogne) , dans ces régions le clergé à rapidement éradiqué le mouvement qui est resté actif dans le midi de la France, notamment dans le Sud Ouest ou se sont réfugiés la plupart des résistants, à l’époque, le Sud Ouest faisait foi d’une tolérance à l’égard de nombreux courants et religions, une cohabitation entre arianisme, islamisme, juifs.Les Cathares, s’organisèrent en communautés très liées à l’artisanat , notamment le tissage. Au 12ème siècle, il existerait près de 800 églises cathares en France, indépendantes, elles ne dépendaient pas du pape de l’Eglise Romaine ; elles étaient sous l’autorité d’un diacre et dirigées par un « ancien » ou une « prieure ». les Parfaits et Parfaites recevaient le sacrement du « Consolament » (Imposition des Mains », ils pratiquaient la prédication.La doctrine CathareLa doctrine prend source dans le Nouveau Testament, plus précisément, l’Evangile selon Saint Jean et Saint Luc, l’interprétation de ces évangiles est complètement différente par rapport à l’interprétation de l’Eglise Catholique :C’est un principe de dualité : le Bien correspondant à Dieu, dont l’œuvre est parfaite et éternelle,  le Mal dont l’esprit est mauvais, correspond au néant , un monde imparfait qui aura une fin quand les esprits réussiront à sortir de l’enveloppe charnelle pour retourner à Dieu. (Dieu (le Bien) est vainqueur sur les esprits mauvais (le Mal) qui redeviendra Néant pour l’éternité Le dualisme ainsi considéré est originel et éternel.Les Cathares prêchaient le dénuement matériel total, un mépris du corps, qui aboutissait à un régime alimentaire strict, voire minimal , des relations sexuelles limitées , la pratique de la bonne chère et de plaisirs corporels étaient considérées comme impures, le respect strict de cette doctrine en faisait une religion des plus austères en regard des praticiens de l’église catholique romaine quelque peu dépravés à cette époque. Leur prières étaient le « Notre Père », ils refusaient en bloc tous les sacrements de l’Eglise Catholique, le baptême étant appliqués à des nouveaux nés qui n’étaient pas en mesure de prendre l’engagement necessaire à une religion ; l’Eucharistie , refusée également , mais les cathares bénissent le pain lors du repas quotidien ; idem pour le mariage qui permet l’union corporelle d’un homme et d’une femme correspond au péché originel d’Adam et Eve.Leur unique sacrement est le « consolament » (consolation) considéré comme un baptême , mais pour adultes. Il se pratique par imposition des mains, il est a la fois baptême et fait office d’extrême onction , il engage celui qui le reçoit( qui devient Bon Homme) aux respect des règles : pratique de l’ascèse, ne pas manger de viande, ne pas jurer,mentir, tuer, pratique de la morale évangélique. La pauvreté étant prescrite, les Bons Hommes se devaient de gagner leur vie, ils avaient donc tous un travail manuel, ils vivaient dans des « maisons de parfaits ». Le fait le plus marquant est que bon nombre de cathares étaient issus de la bonne société : nobles, bourgeois qui abandonnaient toute leur fortune pour une bonne pratique de la dite religion.Les cathares refusaient la procréation, donc astreints à la chasteté ; pour prêcher la bonne parole ils se contraignaient à sortir en binôme de même sexe, ce qui donnera  lieu, lors de l’inquisition à l’accusation de « bougrerie » (homosexualité).Le jeune était couramment pratiqué, hors jeune tout produit provenant de la fornication (viandes et produits laitiers) étaient interdits.

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